Pacamambo

Pacamambo est une pièce proche du conte philosophique, qui part de la plus radicale des réalités, la mort, pour nous amener dans un univers merveilleux, un univers où le rire et le songe l’emporte sur une réalité parfois douloureuse : l’univers de Pacamambo.

La petite Julie a été retrouvée après une disparition de trois semaines. Le psychiatre l’interroge pour comprendre pourquoi elle s’est cachée, avec son chien le Gros, au pied du cadavre de sa grand-mère, dans la cave de celle-ci.

Juste avant de mourir, Marie-Marie a eu le temps de dire à sa petite-fille : “Julie, il faut que je te dise, il existe un lieu où on se retrouvera… Pacamambo !” Pour trouver le chemin qui conduit à Pacamambo, Julie décide avec son chien, de « casser la gueule à La Mort ».

 

Pourquoi Pacamambo ?

Par l’intermédiaire de Rafaële Minnaert, Pamina dé- couvre le texte de Pacamambo au moment de la mort de son grand-père.

Touchée par son message universel, elle a aussitôt le désir de monter cette pièce qui aide à faire le deuil d’une personne chère car les disparus sont toujours parmi nous grâce à l’amour, le souvenir, l’imaginaire et les rêves.

Pacamambo permet de comprendre combien l’amour et l’imaginaire sont plus forts que la mort.

Un mot sur l’auteur

Wajdi Mouawad est né en 1968 au Liban. Il est auteur, metteur en scène et comédien. Il a vécu au Liban, au Canada et aujourdh’hui en France. Il a commencé sa carrière d’auteur au sein du Théâtre Ô Parleur. Il écrit Alphonse en 1996. En réponse aux questions que se sont posées les enfants à la suite des représentations de cette pièce, Wadji Mouawad écrit Pacamambo en 2000. Il est également connu pour ces pièces Incendies (en 2003) et Forêts (2006).

Propos de l’auteur

« Toute écriture prend sa source dans des imaginaires qui l’ont précédée. La petite histoire de Pacamambo s’abreuve à plusieurs écritures. À ceux qui aiment lire et qui ont lu ou vont lire, je tiens à dire que pour construire cette histoire je me suis inspiré de deux textes principalement. Tout d’abord, d’un roman gigantesque qui m’a transformé et profondément bouleversé : Mort à crédit de Louis-Ferdinand Céline. Ceux qui connaissent ce roman reconnaîtront probablement le personnage de Caroline dans le personnage de la grand-mère de Julie.

Ensuite, il y a la fin du roman La Vie devant soi de Romain Gary où le petit Momo se réfugie dans la cave de l’immeuble avec le cadavre de Madame Rosa, qu’il parfumera et maquillera. C’est de ce roman que l’idée d’enfermer Julie avec le corps de sa grand-mère me vint.

Pour le reste, c’est-à-dire la révolte et la colère de Julie, je dirais qu’elles me furent inspirées par une autre sorte d’écriture : la guerre du Liban. »

Wajdi Mouawad